Des tickets de parking dans le cadre d’une visite d'entreprise au compte Internet pour le travail à domicile : les frais engagés par vos collaborateurs dans le cadre de leur fonction doivent être remboursés. Le remboursement forfaitaire des frais compense toutes ces dépenses. Si vous souhaitez instaurer un remboursement de frais ou peaufiner votre système actuel, ce plan vous mettra sur la voie.
L’employeur peut rembourser les dépenses professionnelles réelles du collaborateur sur la base des tickets et des factures qu’il conserve. Ce système laisse peu de place à la discussion, mais entraîne toutefois une charge administrative. C’est pourquoi vous pouvez également prévoir un remboursement forfaitaire des frais. Dans ce cas, vous mettez à disposition un montant mensuel qui couvre toutes les dépenses, sans que les collaborateurs doivent justifier chaque paiement.
Le remboursement des frais est indépendant du salaire, qui rémunère le travail presté. La différence est essentielle, vu que le salaire est soumis aux cotisations sociales et aux impôts, contrairement au remboursement de frais. Un système qui est parfois victime d'abus. Certaines entreprises octroient en effet une augmentation de salaire sous la forme d’un tel remboursement. En respectant ces 4 étapes, vous mettrez en place un système dans les règles.
1. Déterminez les catégories de travailleurs qui entrent en ligne de compte
Identifiez la nature et le niveau des différentes catégories de travailleurs dans votre organisation. Sur la base de cet exercice de réflexion, décidez du groupe auquel un remboursement de frais s'applique. Regardez au-delà du titre de la fonction. Il se peut qu’un expert en RH se trouve plus haut dans la hiérarchie, mais n'ait guère de dépenses professionnelles.
2. Additionnez les dépenses qui relèvent du remboursement de frais
Spécifiez les frais engagés par vos collaborateurs et les paiements pour lesquels vous octroyez un montant forfaitaire. Il doit toujours s'agir de dépenses professionnelles. Par exemple : des tickets de parking dans le cadre d'une visite d’entreprise, le télétravail (Internet, électricité, petit matériel de bureau...), l’utilisation d’appareils personnels (laptop, smartphone et compte Internet et télécoms correspondants), les dépenses pour la voiture (de société) (carwash, garage) et des vêtements professionnels spécifiques.
L’employeur ne prend cependant pas en charge chaque paiement lié au travail. Le travailleur qui achète une tenue élégante pour assister à un événement client exclusif unique ne pourra pas lui en envoyer la facture.
3. Fixez le montant du remboursement de frais
Le montant doit correspondre aux dépenses réelles. Autrement dit : le but n’est pas que le collaborateur en conserve une partie importante à la fin du mois.
Un échantillonnage vous aidera à aboutir à un montant réaliste. Pour ce faire, sélectionnez par catégorie de fonction plusieurs collaborateurs qui conservent soigneusement leurs dépenses professionnelles durant une période déterminée. Sur la base de ces tickets et factures, définissez une somme. Les barèmes de l’ONSS constituent en outre un fil conducteur. Attention : vous ne pouvez jamais attribuer ces forfaits à tort et à travers. Vous devez pouvoir justifier chaque partie du remboursement. Il est également exclu de prendre un montant correspondant à un pourcentage du salaire ou du chiffre d'affaires.
4. Mentionnez le remboursement de frais dans la politique de l'entreprise et dans une clause
La politique d’entreprise définit les catégories de travailleurs pouvant prétendre à un remboursement forfaitaire des frais et les dépenses spécifiques couvertes par cette somme. Vous éviterez ainsi un double emploi, en remboursant les frais déjà inclus dans le montant forfaitaire.
Spécifiez également les règles générales et mentionnez-les dans une clause du contrat de travail : qu’en est-il en cas de maladie (de longue durée) d’un collaborateur ? Les travailleurs perçoivent-ils un remboursement de frais lorsqu’ils sont en vacances ? Et que se passe-t-il en cas de crédit-temps, de congé sans solde ou de congé parental ? Apportez également une réponse à ces questions dans votre politique